Eté 2004, à Dinard, les filles du Racing Club de France remportaient le championnat de France de tennis par équipe devant Grenoble et l’A.C.B.B. La plus jeune, Youlia FEDOSSOVA avait 15 ans. Sa mère, ex-volleyeuse internationale arrivait de NOVOSIBIRSK en Sibérie. Le même week-end, les poupées russes régnaient sans partage sur Roland Garros. Au Portugal, les Tchèques de NEDVED et POBORSKY battaient l’Allemagne et la Hollande. A Wimbledon, le Suisse Roger Federer remportait le tournoi.
Pourquoi depuis des générations, ces pays froids sont-ils un vivier d’athlètes de haut niveau ? Recrutement très jeune, entraînement intensif ou militaire, ex-pays communiste au bas niveau de vie qui accroît l’envie de réussir
De 1969 à 1989, il y avait les empoisonneurs est-allemands de la STASI à Bad-saarow et le laboratoire zoologique de Suchumi en URSS dont l’alchimie a privé Alain GOTTVALES, Alain MOSCONI, Kiki CARON et Colette BESSON de nombreuses médailles ; les athlètes françaises n’ayant jamais changé de sexe ni jamais été fécondées par un singe soviétique. Chez les sportifs, séparer hommes et femmes selon les caractères sexuels habituels est difficile et imprécis car la limite est quelque fois arbitraire : « En sport, la dichotomie classique ne devrait pas exister. Les hormones étalonnant les sujets du très masculin au très féminin » Pr MANNING Liverpool University. Or la performance sportive est hormonodépendante.
Aujourd’hui règne, la trilogie dénoncée depuis des années par le Dr DE MONDENARD : protéine + sport + anabolisants. Or, aucune des 30 joueuses que je suivais comme kiné depuis deux jours n’avait un profil surdimensionné, le menton prognathe suspect ni des épaules de déménageur. Comment développer autant de puissance avec les gabarits de Martina Hingis ou Sarah Pittkowsky ? Comment expliquer la réussite de tous ces athlètes ? Ils viennent de pays où l'hiver est rigoureux pour éclater au soleil de nos étés sportifs. La proprioceptivité irait-elle se nicher jusque là ? A minuit, ce jour-là, j’ai adoré la réponse d’un vieux sage : « Ils ont tous en commun d’avoir appris à marcher sur la glace» Michel LEMILINAIRE Pas tous, le Stade Rennais le vérifia lors d'un séjour à la montagne avec les jeunes du centre de formation. Le premier jour, lors de la première descente, Sylvain Wiltord qui découvre la neige est déjà en tete du groupe. "Véritable équilibriste, il le restera jusqu'au .... parking, où il a pris le chasse neige de plein fouet et l'apprit le lendemain" Patrick RAMPILLON. « Entre 2 parties de foot que nous aimions faire avec les grands, ils nous suspendaient « cochons pendus» au fil qui traversait le ciel de notre square. Contorsions plus ou moins synchronisées, rétablissements désespérés, équilibres hasardeux désignaient le vainqueur de ces joutes enfantines dans les rues de Blida », Pierre GARCIA.
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