D’ALEX A ZIDANE

Deux exemples pour comprendre la proprioceptivité, elle y est contenue de A à Z                             Premier exemple : Alexandre dans « les 400 coups » (Truffaut 1965) a les yeux bandés. Ses geôliers lui font grimper une échelle, descendre 3 marches, tourner à gauche, descendre un escalier, prendre l’ascenseur et monter sur un marche-pied, « et maintenant, saute !!! » Alex, du haut de son escabeau à 3 marches, n’a aucune information sur la distance, la durée de sa chute ni la nature du sol à l’arrivée : l) «Arrivée sol dur» : le temps nécessaire pour mettre en place un arc réflexe ou une boucle myotatique est trop court. Les otolithes contenus dans l’oreille signalent bien la descente mais les yeux n’en prévoient pas la fin. Os et cartilages assurent seuls la réception. Les récepteurs périphériques envoient le message : «contact effectué» «sol dur» «prévenir antagonistes». La réponse ne viendra pas. Les segments se comportent comme des matériaux. Lors d’un lancer de balle, les yeux ouverts, la main qui réceptionne prend la forme de celle-ci avant l’impact. Elle anticipe la réception, ici, rien. 2) Le contact se fait sur tapis mousse, les dégâts seront plutôt ligamentaires : cheville, genou… Le temps nécessaire à un aller retour des infos est encore insuffisant pour alerter les éléments effecteurs. Au 2ème ou 3ème saut du même endroit, toujours les yeux bandés, les risques deviennent nuls. Le cerveau prévoit le contact avec le sol, les muscles anticipent, la proprioceptivité commence. Nous sommes à la lettre A de celle-ci.             Deuxième exemple: Avec ZIZOU et la lettre Z, nous atteignons la quintessence proprioceptive. REAL 1 - BAYER 0. Le centre de Roberto Carlos est magnifique, le but de Zidane est exceptionnel. Bien sûr, les paramètres habituels pour réussir une telle reprise de volée doivent être requis : 1) PSYCHIQUES : Se sentir capable et envieux de réussir un tel geste, l’avoir déjà prévisualisé ou intériorisé 2) PHYSIQUES : L’avoir répété à l’entraînement. Regarder le ballon et continuer à fixer le lieu d’impact après son départ comme un golfeur au practice. Equilibrer le haut du corps avec le bras opposé dans un geste harmonieux et équilibré. Mais surtout, le pied d’appui doit être ferme, ancré dans du béton. Le verrouillage des articulations cheville et genou parfait. Seule la hanche doit rester capable d’une rotation pour restituer ce que Rodolphe DESLANDE appelle une « tension active », source de puissance de frappe.                        Imaginons l’exercice suivant pour prouver l'importance de ce pied d'appui : Placez un ballon gonflable à l’angle d’une solide table ou sur l’arête d’un muret en pierres. Frappez le violemment, comme Zidane, pour l’expédier loin… Osez-vous ?… Non ! Moi non plus ! Je pré visualise le geste à faire, mais l’angle ou la pointe de l’arête du mur est là. Lors du trajet effectué par la jambe de frappe, le pied d’appui est le site de permanents échanges agonistes et antagonistes. Au point d’impact je serai peut-être un peu trop bas... Aie!                                                                                                                                                     Ces oscillations du pied d’appui sont quantifiables (statokinésimètre). Zidane, lui, les avaient réduites à rien. Le jour où mon statokinésimètre virtuel m’indiquera O, je tente le coup. Et bien, ce chiffre zéro, je peux l’afficher immédiatement. Pour cela, ma main opposée saisit un point d’appui, une chaise par exemple. Le pied d’appui « dans un béton artificiel », je tente le coup avec succès. ZIDANE avait cette qualité d’appui, la main accrochée au ciel de BERNABEU. Un summum de proprioceptivité. Tout le contraire d'un coup de boule honteux et désastreux pour un funeste record de cartons jaunes en France : 13

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PAPY... ! RACONTE-MOI LA PROPRIOCEPTION L’EQUILIBRE ET L’ENDURANCE

LE PARC PROPRIOCEPTIF

Le principe de Swing Chariot

Dès qu’il bouge l’enfant installé dans Swing Chariot crée des déplacements horizontaux et verticaux simultanés totalement aléatoires et le déséquilibre est harmonieux.

Toute variation du centre de gravité exige une réponse proportionnelle en vitesse et en intensité au déséquilibre initial.

Si aucune correction n’est faite, l’enfant se trouve en situation tout à fait agréable de balancelle à condition de rester allongé.

Mais toute tentative de reptation, « quatre pattes » ou de redressement à genoux puis debout nécessite une adaptation réflexe immédiate pour centrer G. Elle sera aidée par un appui manuel au filet.

Diminuer puis supprimer cet appui est ce vers quoi il faut tendre, l’objectif à atteindre, le top proprioceptif ?

En s’amusant, l’enfant met en place son schéma corporel.