LE PIRE AMI DE … LA PYRAMIDE

Le discobole : le pire ami du culturiste est le muscle dynamique. Au même age, les garçons ont plus de puissance que les filles dans le membre dominant mais si on change de bras, les deux sexes deviennent aussi maladroits, redevenus égaux dans l'impossibilité de coordonner le nouveau geste. Demandez au discobole d’inverser sa course d’élan et allez vous mettre à l’abri… car incapable de s’exprimer, le volume musculaire ne sert plus à rien. Le manque de programmation nerveuse empêche la puissance de s’exprimer et le disque va partir n’importe où. Les muscles posturaux sont indispensables à tous les ages d’une vie au contraire des muscles dynamiques qui sont absents au premier age et se dégradent au troisième. Utiles pour frapper, pousser, tirer, les muscles dynamiques ne sont efficients qu’à une seule étape de la vie, le deuxième age, celui où le roitelet gonfle ses plumes. Le paon fait la roue. Le body-builder arrondit ses épaules. Erreur ! Les muscles les plus importants de l’épaule sont les moins photogéniques. Ils forment la coiffe des rotateurs; elle diminue les frottements articulaires. 

Si les muscles dynamiques font la fierté des déménageurs de pianos, ceux qui en jouent préfèrent les muscles posturaux. Avec une sarbacane, le projectile jaillit à pleine vitesse si vous supprimez les frottements. Diminuer les frottements c’est éduquer le système extra-pyramidal. Il commande les muscles posturaux de manière réflexe. 

La pyramide : • Le système extra-pyramidal occupe 85 % de notre tissu nerveux et 85 % de nos gestes sont automatiques. Ils ne s’apprennent pas. • L’imagerie cérébrale permet de suivre l’activité du cerveau. La trace du geste apparaît avant l’ordre d’exécuter le mouvement. Cette trace électrique apparaît 350 millisecondes avant l’exécution du geste. • Lorsque vous prenez la décision de faire un mouvement, le cerveau a déjà fonctionné deux fois. • Les aires associatives ont déjà ajusté le tonus de soutien nécessaire à l’équilibre. • Les yeux ont déjà établi une prise d’informations. • Quand l’aire 4 de Broadmann déclenche le mouvement, vous avez enfin la sensation d’agir. Votre technique et votre préparation physique vont permettre l’exécution du geste, la sophrologie optimise les deux et ce qui différencie le bon joueur du mauvais est une question d’organisation cérébrale. • Le stress peut à tout moment venir perturber les aires associatives. Le mouvement principal est alors parasité. Le stress agirait principalement sur l’influx nerveux quelque part entre le cerveau droit et le cervelet, c’est à dire au cœur de la pyramide. 

Comment y parvenir ? A ma première tentative été 1966, arrivés clandestinement au pied de Kéops et Mykerinos, des militaires souriants mais armés m’en ont interdit l’accès. Le couvre feu régnait sur Le Caire suite à la guerre des six jours. Trente ans plus tard, une visite en rampant du cœur de la pyramide et un son et lumière magistral me confirmaient que le mystère était resté entier. Pour notre pyramide aussi, le mystère demeure. Je n’ai pas de réponse mais juste le nom de la clé : le système extra-pyramidal. C’est le système nerveux inconscient. Son originalité : « il s’use si l’on ne s’en sert pas et plus on remplit, plus grande est sa contenance » Glenn DOMAN. A quel âge pouvons-nous commencer ? Dès que l’enfant rampe et bouge la tête la première fois. 

Le grand fessier : Un seul muscle dynamique mérite d’être sauvé « GLUTEUS MAXIMUS » Ce grand fessier est notre ami, il a permis la bipédie et il a d'autres qualités ; celle d’avoir assuré la survie du peuple San dans le Kalahari est la plus spectaculaire. J'aime bien les autres aussi.

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PAPY... ! RACONTE-MOI LA PROPRIOCEPTION L’EQUILIBRE ET L’ENDURANCE

LE PARC PROPRIOCEPTIF

Le principe de Swing Chariot

Dès qu’il bouge l’enfant installé dans Swing Chariot crée des déplacements horizontaux et verticaux simultanés totalement aléatoires et le déséquilibre est harmonieux.

Toute variation du centre de gravité exige une réponse proportionnelle en vitesse et en intensité au déséquilibre initial.

Si aucune correction n’est faite, l’enfant se trouve en situation tout à fait agréable de balancelle à condition de rester allongé.

Mais toute tentative de reptation, « quatre pattes » ou de redressement à genoux puis debout nécessite une adaptation réflexe immédiate pour centrer G. Elle sera aidée par un appui manuel au filet.

Diminuer puis supprimer cet appui est ce vers quoi il faut tendre, l’objectif à atteindre, le top proprioceptif ?

En s’amusant, l’enfant met en place son schéma corporel.