NAISSANCE DE L’ENDURANCE

La nature n’invente rien, elle bricole. « L’environnement ne crée rien. Il ne fait que sélectionner un caractère mieux adapté avantageux pour la survie et la reproduction de l’espèce » P. PICQ Le cou de la girafe ne s’allonge pas pour attraper les plus hautes branches mais en période de disette la nature sélectionne le caractère « long cou » capable d’atteindre davantage de nourriture pour survivre. 

Où et comment est née l’endurance ? En Afrique, elle naît de la sélection des mutations génétiques les mieux adaptées pour : - garder la tête droite pendant la course - éviter le coup de chaleur dans la savane africaine - courir longtemps à une vitesse raisonnable. " 26 caractères anatomiques vont signer l’aptitude de l’homme à l’endurance et cette aptitude à deux millions d’années " Endurance running and evolution of Homo, D. Bramble, UTAH University et D. LIEBERMANN Harvard University (Revue Nature 2004)

Pour garder la tête droite pendant la course la nature va sélectionner : un faciès plat et des petites dents qui reculent le centre de gravité de la tête. Davantage de muscles du cou et un ligament nucal qui évite à la tête de suivre la rotation des épaules à chacune de nos foulées. 

Pour éviter le coup de chaleur et courir dans la savane africaine la nature va sélectionner : jambes longues, glandes sudoripares et les veines carotides qui refroidissent l’organisme. Le poil se fait rare ; protection contre l’ensoleillement, il limitera l’évacuation de la chaleur pour pouvoir courir. Il perdure sur la tête et les épaules, c’est-à-dire, à l’aplomb du soleil. 

Pour courir longtemps à une vitesse raisonnable l’environnement va sélectionner : les avant-bras courts et les jambes longues. Les disques et vertèbres L4 L5 élargis. Les fessiers développés et genoux verrouillés. Les voûtes plantaires qui se comportent comme des ressorts rigides. Le gros orteil court et parallèle qui va  nous propulser vers l’avant. 

Tous ces plus feront la différence « The ability to walk evolved in the ape-like ancestor, The ability to run shaped our human anatomy » Denis Bramble. Pour échapper à un prédateur il fallait bouger vite. Pour perpétuer l’espèce, aller voir plus loin et envahir le monde, la nature va sélectionner ceux capables de courir longtemps. Aujourd’hui encore, la vitesse est inutile sauf si le prédateur est armé de machette ou de mitraillette. Le singe et l'homme peuvent courir mais incapables d’endurance les primates resteront accrochés par la clavicule et le gros orteil opposable aux arbres des régions tropicales. 

L’endurance de l’homme sera sa différence. Les conséquences sont énormes car surajoutée à l’équilibre, l’endurance va faire le lit du langage. L’intelligence attendra un peu. « En exagérant le trait, on peut dire que l’adaptation des hommes et leur capacité culturelle commence par un grand corps fait pour la course » Pascal PICQ, Au commencement était l’homme, Odile Jacob, 2003.

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LE PARC PROPRIOCEPTIF

Le principe de Swing Chariot

Dès qu’il bouge l’enfant installé dans Swing Chariot crée des déplacements horizontaux et verticaux simultanés totalement aléatoires et le déséquilibre est harmonieux.

Toute variation du centre de gravité exige une réponse proportionnelle en vitesse et en intensité au déséquilibre initial.

Si aucune correction n’est faite, l’enfant se trouve en situation tout à fait agréable de balancelle à condition de rester allongé.

Mais toute tentative de reptation, « quatre pattes » ou de redressement à genoux puis debout nécessite une adaptation réflexe immédiate pour centrer G. Elle sera aidée par un appui manuel au filet.

Diminuer puis supprimer cet appui est ce vers quoi il faut tendre, l’objectif à atteindre, le top proprioceptif ?

En s’amusant, l’enfant met en place son schéma corporel.