LE CARTABLE ET LES ENFANTS

"Entre son premier cartable en CP (2 kg) et celui de CM2 (5kg), un enfant porte l'équivalent d'un hippopotame sur son dos" ASTRAPI, avril 2006. Les cartables trop lourds sont sources de problèmes et c’est normal puisque superficiels striés et inutiles à cet âge les muscles nécessaires pour porter une telle charge se développent plus tard.                                                                                                               Avant la puberté le corps humain est surtout prévu pour la proprioceptivité. Les muscles lisses profonds, à fibres lentes, sont déjà présents et ne demandent qu’à se structurer pour développer réflexes, équilibre et coordination. Placés profondément, « ces muscles antigravifiques sont au contact direct des vertèbres » K.KERKOUR. 

Inutile de développer les muscles dynamiques des enfants, mais rien ne nous empêche de solliciter leurs muscles du tonus très tôt. Contrairement aux idées reçues, les grands muscles superficiels du dos ne sont pas les haubans de la colonne vertébrale qui seront utiles pour la force mais interviennent peu dans les déséquilibres vertébraux (attitude scoliotique, mal de dos…) Comme si la nature prévoyait d’abord d’éduquer les muscles profonds dits posturaux ou toniques, haubans d’un squelette harmonieux et sources de réflexes stabilisateurs de la colonne vertébrale. Cachés au plus profond de notre corps, certains ne mesurent qu’un centimètre de long protégés par les vertèbres, loin de la peau, comme les artères dans le système vasculaire. Ces muscles profonds, courts, souvent postérieurs sont de véritables ligaments actifs de la colonne vertébrale. Une gymnastique qui sollicite les grands muscles dynamiques et superficiels peut fabriquer un corps harmonieux mais engendre un athlète de niveau moyen, un sportif avec peu de réflexes. Il sera solide et beau mais lent et fatigable. 

Ben Johnson avait de belles épaules. Le deltoïde est le muscle du corps le plus riche en fibres rapides qui fatiguent vite si je peins un plafond. Ce muscle vieillit d’abord au détriment des fibres rapides et avec l’abandon de l’entraînement surviendra le relâchement musculaire et la ptose, les fibres rapides n’ayant aucune « mémoire ». Deux mois d’arrêt vous font perdre 60% des bénéfices de l’entraînement. 

Selon Robin CANDAN, en huit mois on perd tout. Par contre, le travail des muscles qui règlent l’équilibre semble plus durable et surtout plus facile à entretenir. Un éveil de ces muscles est possible avant de savoir marcher et les connexions neuronales réalisées lors d'exercices ludiques resteront acquises ou « mises en mémoire » toute la vie. Exemple : un joueur de tennis qui reprend son activité sportive après un arrêt même très prolongé, ne redevient jamais débutant. Quelques entraînements sont nécessaires pour ses muscles dynamiques, mais son schéma corporel est toujours là, disponible, presque intact. « Le corps conserve une mémoire » Journal of the american heart association, 25/07/05, une mémoire posturale. Autre exemple de connexions neuronales acquises tôt et mises en mémoire : Jordane vient d’avoir 26 ans et son schéma d’écriture inversée est resté intact, sans avoir été entretenu.

Aucun commentaire:

PAPY... ! RACONTE-MOI LA PROPRIOCEPTION L’EQUILIBRE ET L’ENDURANCE

LE PARC PROPRIOCEPTIF

Le principe de Swing Chariot

Dès qu’il bouge l’enfant installé dans Swing Chariot crée des déplacements horizontaux et verticaux simultanés totalement aléatoires et le déséquilibre est harmonieux.

Toute variation du centre de gravité exige une réponse proportionnelle en vitesse et en intensité au déséquilibre initial.

Si aucune correction n’est faite, l’enfant se trouve en situation tout à fait agréable de balancelle à condition de rester allongé.

Mais toute tentative de reptation, « quatre pattes » ou de redressement à genoux puis debout nécessite une adaptation réflexe immédiate pour centrer G. Elle sera aidée par un appui manuel au filet.

Diminuer puis supprimer cet appui est ce vers quoi il faut tendre, l’objectif à atteindre, le top proprioceptif ?

En s’amusant, l’enfant met en place son schéma corporel.