L'EPAULE

Le corps d'un bipède se redresse dans l’arbre. L’homme est descendu de l’arbre les bras en l’air. Se déplacer là-haut les jambes sur une branche et les bras levés est notre première approche de la bipédie. Pour vivre parmi le feuillage de la forêt se suspendre était commode. A bout de bras c’est la verticalité. 
La bipédie est née la haut. Les grands singes l’ont inventée. Une fois descendu l’homme l’a conservée. Il n’est pas passé de quatre pattes sur deux pattes en se redressant. C’est suspendu aux branches que l’on a façonné notre épaule. C’est suspendu aux branches que l’on a apprit à se mouvoir debout.  
Bonobos, Orang-Outangs, Chimpanzés et Gorilles sont restés accrobranches. Pour descendre dans la savane sans s’éloigner de la forêt les singes y vont à quatre pattes.  Sapiens est le seul des cinq cousins à quitter la forêt déjà redressé pour s’aventurer et voir l’horizon au dessus des herbes de la savane. Il s’y élancera prêt à lancer puis propulser.
Nés dans la forêt les muscles suspenseurs de l’épaule masculine vont utiliser la sagaie. Propulser est un geste que le singe a méconnu.
« Lancer est le geste d’attaque primitif de l’Homo Chasseur » D. MORRIS
Pour courir, sauter, nager ou monter à cheval les performances féminines ne sont pas très éloignées des performances masculines mais avec l’épaule au javelot, on passe du simple au double. Les performances sportives sont assez proches, celles du cerveau identiques et l’épaule est notre caractère sexuel secondaire le plus méconnu ! 
 
Pour l’antilope, le poulain ou l’enfant qui vient de naître, les premiers muscles posturaux sollicités sont ceux du cou qui se relève et de l’épaule au fin fond de laquelle tout est prêt pour qu’à plat ventre on se redresse une première fois. Premières postures, premières pressions. Auparavant, les mouvements désordonnés des quatre membres ne sont pas anti-gravitaires et mettre un enfant systématiquement sur le dos retarde son développement.
« C’est illogique et source de futures scolioses. Comment ferait un nouveau-né pour ramper jusqu’au sein ? » Marylène BAUGIN.
« L’épaule travaille en suspension et traction » Alain PROST. Le nombre de mouvements quotidiens de l’épaule dominante est 12 000. C'est l’articulation la plus souple du corps humain.Très mobile, peu emboîtée, la stabilité de l’épaule dépend des quatre muscles de la coiffe des rotateurs qui stabilise la tête de l’humérus dans la glène de l’omoplate. « Une bille sur une soucoupe »  CASTAING. Pour retarder la capsulite rétractile et pour moins souffrir de l'épaule il faut garder la bille au centre de la soucoupe. C’est à dire la tête droite et l'épaule basse tout simplement ! Pensez-y au repos et pour chacun de vos gestes.

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PAPY... ! RACONTE-MOI LA PROPRIOCEPTION L’EQUILIBRE ET L’ENDURANCE

LE PARC PROPRIOCEPTIF

Le principe de Swing Chariot

Dès qu’il bouge l’enfant installé dans Swing Chariot crée des déplacements horizontaux et verticaux simultanés totalement aléatoires et le déséquilibre est harmonieux.

Toute variation du centre de gravité exige une réponse proportionnelle en vitesse et en intensité au déséquilibre initial.

Si aucune correction n’est faite, l’enfant se trouve en situation tout à fait agréable de balancelle à condition de rester allongé.

Mais toute tentative de reptation, « quatre pattes » ou de redressement à genoux puis debout nécessite une adaptation réflexe immédiate pour centrer G. Elle sera aidée par un appui manuel au filet.

Diminuer puis supprimer cet appui est ce vers quoi il faut tendre, l’objectif à atteindre, le top proprioceptif ?

En s’amusant, l’enfant met en place son schéma corporel.