LA BOUCHE, L’ANUS ET LE SEXE

LA BOUCHE, L’ANUS ET LE SEXE

Proprioceptivité de la bouche :

La dent de six ans est décrite par certains comme la clé de voûte de la

mâchoire. La position de vos lèvres, de votre langue ou de vos dents influe

sur votre façon de marcher. C’est la posturodontie, voisine de la

réhabilitation neuro-occlusale ou de l’orthopédie dento-faciale. En clair, la

mastication intervient dans le développement et les déviations de la colonne

vertébrale. La langue serait le gouvernail du corps et de sa position de repos dépendraient nos appuis plantaires. Que de belles sciences !

Mais alors que penser du chirurgien dentiste qui aurait opéré à six ans la

dent mal implantée de GARRINCHA, MAGNUSSON ou Raymond

KERUZORE?  Faut-il attendre des systèmes, même les plus sophistiqués, une correction objective ou bien certaines interventions doivent- elles être comprises comme souci de confort et non comme ambition de correction ? « Elle s’inscrit pleinement dans le cadre postural général »  D. FABRE. II parlait de la posture mandibulaire. « La fourrure de ma grand-mère aussi» lui répondit le Dr GRASSIN.

Prudence, donc avant qu’un dodu D.O. ne vous soigne la dent du dos ! Victime d’une fracture du pied, Isabelle a écouté son dentiste lui expliquer que ses plombages envoyaient des ondes négatives à son pied. « Mon dentiste de renom a fini en prison »  Service volé  Isabelle Demongeot

Une orthodontie trop précoce serait-elle à l’origine des scolioses ? « Tous mes scolioses avaient porté des appareils dentaires » Thomas ESNAULT de Saint-Malo. Plombages, tatouages, les métaux lourds fragilisent la masse osseuse. Djibrill CISSE le sait-il ? Anatomiques, hormonales, etc... les interactions entre les différents systèmes sensoriels sont complexes: «Quand j’avais un chagrin, j’allais chanter sous la douche ou plonger dans le Pacifique » France GUILLAIN.

Embrassez-vous sur la bouche, une étude américaine prétend déclencher ainsi la sécrétion de votre hormone ocytocine. Autre exemple, la vue influence le goût. On ne fabrique pas de sirops incolores ils seraient trop fades. Il faut savoir que la proprioception de la bouche est liée à la mastication mais ce mécanisme n’est pas spécifique à l’être humain et ne doit pas être surévalué. Il reste que « Mastiquer c’est la santé » Un musicien triste cherchera son instrument pour en jouer quand d’autres se jettent sur la bouffe. Or, il ne faut pas que manger soit un réflexe compensatoire mais un plaisir primaire. Réapprenons à mastiquer.

Les choses sérieuses commencent avec la dent de six ans, L’apprentissage de la mastication chez l’enfant coïncide avec la structure de son néo-cervelet. Ayons la dent plus agressive et plus lente. Croquons la pomme pour savourer. Prendre du plaisir à mastiquer aide à lutter contre le ballonnement, l’acidité gastrique et facilite le travail des diastases contenues dans la salive.

Céréales, pain complet, végétaux fibreux : privilégiez les aliments qui nécessitent une lente mastication :

« Certains animaux végétériens ne font que çà, purs sang, taureaux, éléphants. Et ce ne sont ni les plus lents, ni les plus faibles des mammifères »  nous dit Nicolas LE BERRE qui conseille de diminuer le sucre et le lait que nous donnons aux enfants en l’associant bêtement à la notion de fête, anniversaire, récompense, dessert, c’est-à-dire plaisir. « Soyons moins lait » et « Une sacrée vacherie » sont deux livres qu’il a publié.

« Ne donnons ni gâteau, ni bonbon à l’enfant qui pleure » France GUILLAIN C’est un mauvais départ pour une éducation alimentaire. C’est s’engager dans une impasse « droit dans le mur ».

Comme on ne prend plus le temps de saliver, on ajoute des éléments inutiles qui laissent des traces dans le « gosier » : sel, sucre, épices. Réapprenons à mastiquer. La cuisine moléculaire permet-elle ce travail des maxillaires ? Le docteur Horace FLETCHTER conseillait 70 mastications avant d’avaler. Nos ancêtres qui ne connaissaient pas le feu le faisaient par obligation. La plupart des aliments pour enfants sont liquides, fondants, faciles à déglutir ce qui supprime le travail indispensable des masseters, celui de l’estomac (un muscle lui aussi), celui de l’intestin avec ses mouvements péristaltiques.

En fait, l’enfant adore mastiquer. To CHEW, disaient les Américains qui venaient sauver la France.

Le bain de siège :

Un sportif n’a pas besoin de bains de siège, son activité stimule la circulation sanguine générale. Le sédentaire en a besoin et Rika ZARAI nous explique pourquoi : « La vasoconstriction due à l’eau froide chasse le sang à l’intérieur, il va aller aux reins et dans les viscères pour y chercher les toxines afin de les diriger plus facilement vers la sortie ». Ce n’est pas totalement idiot.

Le bain dérivatif :

Il consiste à appliquer du froid sur le périnée, le haut des cuisses, les plis

de l’aine avec un gant ou une éponge d’eau très fraîche. La mobilisation des fascias qui s’ensuit faciliterait l’élimination des graisses, selon France GUILLAIN, en précisant que si l’eau est trop froide, elle peut créer des contractions utérines néfastes. Elle appelle cela le bain dérivatif et conseille de s’asseoir sur une poche de glace devant l’ordinateur. Emission de Marc MENANT Europe 1 le 8/7/04

La proprioception et le sexe.

Puisque nous sommes descendus aussi bas allons voir les récepteurs sensoriels Ils sont partout, viscéro, chémo ou extérorecepteurs. Le plaisir de l’acte sexuel n’est pas proportionnel à la puissance musculaire il dépend des excitations mécaniques exercées sur les épithéliums en présence. Des épithéliums riches en récepteurs sensoriels tactiles qu’ils soient externes (gland, testicules, lèvres) ou internes chez la femme. Car, « le point G n’est ni à la fin du mot shoping ni dans l’estuaire de la Gironde »  CARLOS, Les Grosses têtes. A vrai dire, les muscles de la statique interviennent peu puisque nous sommes « théoriquement » en décubitus qu’il soit ventral, latéral ou dorsal.

« Si la position est grotesque, le plaisir fugace et les conséquences durables, les récepteurs sensoriels sont essentiels et la sensibilité de la peau dépend de la méthode de stimulation utilisée »  Pierre CHEMINEL.

La sensibilité cutanée nécessite trois qualités de : PRESSION, TOUCHER, VIBRATIONS

Ces qualités sont liées à la présence de récepteurs sensoriels dans la peau.

Les disques de MERKEL sont tactiles et si on incline délicatement les poils dans le sens de la peau la sensation qui apparaît est due aux follicules pileux.

Dans les zones dépourvues de poils, les corpuscules de MEISSNER détectent les contacts uniquement s’ils sont légers (5 à 2000 Hz) et variés ce qui permet d’apprécier une caresse puis de supporter un sous-vêtement une fois enfilé. Les organes de RUFFINI vous indiquent un contact chaleureux. Les corpuscules de PACCINI situés dans le tissu adipeux sont sensibles aux vibrations rapides et variées : « les fuseaux neuro-musculaires sont des organes situés dans la partie charnue et si leurs extrémités sont étroites, le milieu se remplit d’un gel » Les gestes amoureux excitent les neurones sensoriels situés dans les ganglions des racines dorsales de la moelle, ce qui déforme une membrane à l’extrémité de la fibre nerveuse concernée. « Le premier noeud de RANVIER en est la cause. Du coup  un ‘potentiel’ apparaît et les ‘canaux cationiques’ s’ouvrent » Il a suffit pour cela d’une pression. Voilà ! Caressons-nous, c’est là aussi un exercice proprioceptif.

Remercions D. RICHARD et D. ORSAL (Neurophysiologie Tome II) pour les définitions précitées.